Le plaisir ne disparaît pas. Il se reconstruit autrement
À la ménopause, en périménopause ou en post-ménopause, de nombreuses femmes rapportent que leur corps semble plus éloigné du plaisir.
Beaucoup de femmes confondent encore plaisir, libido et désir.
Mais ce sont des choses bien différentes.
Le désir est un élan.
La libido est une énergie vitale.
Le plaisir, lui, est une perception. Une sensation. Un savoir incarné.
Et surtout :
Le plaisir n’exige aucun effort.
On ne le force pas.
Il est là, de façon native, inscrit dans le corps — bien avant toute performance, toute attente, toute relation.
À la ménopause, le corps change.
Et avec lui, la façon de ressentir aussi.
Ce qui fonctionnait toujours… cesse parfois de répondre.
Des zones autrefois sensibles deviennent neutres. Ou absentes.
Ce n’est pas une panne.
Ce n’est pas une perte.
C’est une adaptation.
Le corps ne désapprend pas à ressentir.
Mais il a besoin d’un nouvel accès.
Et cela demande une méthode.
Pas de pression. Pas d’effort.
Juste des conditions claires, progressives, intelligentes — pour que le plaisir revienne.
Dans ma mentoria individuelle, j’accompagne les femmes à travers un parcours en trois temps :
- Déverrouiller
Créer un contexte sûr pour que le corps puisse répondre à nouveau.
Sans forcer. Avec précision. - Déployer
Explorer de nouvelles qualités de sensations.
Redonner de l’amplitude aux zones déjà perceptibles. - Soutenir
Intégrer tout cela dans le quotidien.
Avec autonomie, fluidité et cohérence.
Ce n’est pas un “protocole de stimulation”.
C’est une réorganisation sensorielle — respectueuse, durable, sur-mesure.
L’autoconnaissance sensorielle ne s’improvise pas.
Elle demande du temps, du calme, un cadre solide.
Si le plaisir semble s’être éloigné, ce n’est pas qu’il a disparu —
c’est que vous êtes prête à le vivre autrement.
Avec d’autres codes.
Dans un autre rythme.
Et peut-être, enfin, à votre façon.
Le plaisir n’est pas un souvenir du passé.
Il peut — et doit — être actualisé dans le corps que vous habitez aujourd’hui.
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La ménopause peut devenir le chapitre le plus lucide et conscient de votre vie intime.
Références bibliographiques
- Nestler, E. (2003). Plasticité cérébrale et addiction. Conférence « Reprogramming the Human Brain », Center for Brain Health, Université du Texas, Dallas – 11 avril.
➝ Une base pour comprendre comment le cerveau peut réorganiser ses circuits sensoriels et émotionnels, même à l’âge adulte. - Doidge, N. (1990). Appetitive pleasure states: a biopsychoanalytical model of the pleasure threshold, mental representations and defense. In: Glick, R.A. & Bone, S. (éds.), Pleasure Beyond the Pleasure Principle. New Haven: Yale University Press, pp. 138–173.
➝ Ouvrage de référence pour distinguer les différentes formes de plaisir : le plaisir sensoriel primaire et le plaisir mental conditionné — et leurs transformations durant la ménopause. - Doidge, N. (2007). Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau. Paris : Belfond.
➝ Voir en particulier le chapitre 26 (p. 355), qui traite du déficit du système appétitif et de l’efficacité du système consommatoire dans la perception du plaisir et du désir.
Cristiana Bolli
Spécialiste en neuroplasticité appliquée au corps féminin, avec plus d'une décennie d'études et de pratique clinique, Cristiana a créé une approche qui intègre la santé hormonale, l'écoute somatique et la vitalité sensorielle.
Cristiana Bolli
Spécialiste en neuroplasticité appliquée au corps féminin, avec plus d'une décennie d'études et de pratique clinique, Cristiana a créé une approche qui intègre la santé hormonale, l'écoute somatique et la vitalité sensorielle.
