Quand on parle de ménopause, de périménopause ou de postménopause, le discours dominant tourne encore autour d’une seule idée :
la perte.
Perte d’hormones, d’énergie, de fertilité, de libido.
Mais il y a un aspect rarement évoqué — et qui change tout dans la manière de traverser cette phase :
Le plaisir est aussi neuroplastique.
Il peut être reconfiguré, approfondi et intégré — même dans un corps en transition.
C’est une adaptation.
Pendant la périménopause et la postménopause, le système nerveux revoit ses priorités.
La chute hormonale affecte la lubrification, la vascularisation et la transmission des stimuli.
Les anciens circuits automatiques du plaisir peuvent s’affaiblir… ou s’éteindre.
Mais cela ne signifie pas une perte définitive.
Cela veut dire que le chemin doit changer.
Et le cerveau — bien stimulé — sait exactement comment créer de nouveaux accès à travers le corps (et inversement).
Les recherches en neuroplasticité montrent que le cerveau peut réapprendre même après des chocs, des chirurgies ou de longues périodes de dormance.
Motricité, langage, mémoire : tout peut être reconstruit avec les bons stimuli.
Et dans le domaine du plaisir, c’est la même logique :
il ne s’agit pas de « revenir » à ce qui était.
Mais de créer une nouvelle voie, adaptée au corps d’aujourd’hui — avec plus de nuance, de présence et de vérité.
Dans mon approche, le plaisir à la ménopause se cultive en trois étapes :
Déverrouiller :
Créer un espace sensoriel — avec sécurité et précision, sans pression ni drame.
Élargir :
Explorer de nouvelles zones, de nouvelles qualités de toucher, et d’autres chemins d’excitation.
Avec des pratiques neuroprotectrices, progressives et adaptables.
Ancrer :
Transformer les découvertes en rituels — et les rituels en mémoire sensorielle.
Ancrer ces nouvelles sensations dans le corps, le cerveau et le quotidien.
Il ne s’agit pas de « retrouver le corps d’avant ».
Mais de bâtir une intimité plus ajustée à qui vous êtes maintenant.
Ce plaisir peut être plus léger ou plus dense.
Plus immédiat ou plus lent.
Mais toujours juste. Toujours à votre mesure.
Beaucoup de femmes pensent qu’elles ne « ressentent plus rien ».
Mais souvent, ce qui a changé… ce sont les routes d’accès.
Et personne ne leur a encore proposé une nouvelle cartographie sensorielle.
Le plaisir est là.
Le corps est capable.
Et le cerveau apprend — dès qu’on lui donne les bonnes conditions.
Referências Bibliográficas
Spécialiste en neuroplasticité appliquée au corps féminin, avec plus d'une décennie d'études et de pratique clinique, Cristiana a créé une approche qui intègre la santé hormonale, l'écoute somatique et la vitalité sensorielle.
Spécialiste en neuroplasticité appliquée au corps féminin, avec plus d'une décennie d'études et de pratique clinique, Cristiana a créé une approche qui intègre la santé hormonale, l'écoute somatique et la vitalité sensorielle.